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Affaire Théo : L'IGPN contredit la version de Théo et jette l'huile sur le feu.

Les premières conclusions de la police des polices retiennent la thèse de l'accident.

POLICE - "C'est très grave, mais ce n'est pas un viol". Les premières conclusions de l'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), après l'interpellation musclée de Théo à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, ne retiennent pas la thèse du viol, d'après RTL et LCI, qui ont pu consulter les premières observations de la police des polices.

Selon LCI, l'IGPN privilégie la thèse de l'accident, de "l'opération qui tourne mal", faisant valoir que le jeune homme de 22 ans a fait preuve de résistance face aux agents qui tentaient de le menotter. D'après les images de vidéosurveillance, aucune policier n'aurait baissé le pantalon de Théo pour lui introduire sa matraque. La thèse du "viol délibéré" est écartée faute de preuve d'une intention de violer. L'IGPN reconnaît toutefois un "accident grave et réel", selon LCI.

"C'est très grave, indubitablement, ça peut être des violences ayant entraîné une infirmité permanente. Mais ce n'est pas un viol", explique une source interrogée par LCI.

Un policier mis en examen pour viol

Les faits se sont déroulés jeudi 2 février, en fin d'après-midi. Théo, un jeune Aulnaysien, a fait l'objet d'une "interpellation musclée" au cœur de la cité des 3000, après qu'une opération de "contrôle" a dégénéré, selon une source proche de l'enquête.

La scène, filmée par la vidéosurveillance de la police municipale et des témoins, montre notamment un policier "porter un coup de matraque horizontal au niveau des fesses" du jeune homme, après que son "pantalon a glissé tout seul", selon cette même source. Le jeune homme a déclaré que l'un des policiers lui aurait introduit volontairement sa matraque dans l'anus.

"Je décidais de porter à l'individu des coups de matraque télescopique en visant ses membres inférieurs dans l'espoir de lui faire perdre l'équilibre et de l'amener au sol", justifie l'un des policiers auprès du Parisien. "Moi j'étais de dos de trois quarts. Je l'ai vu prendre sa matraque et il me l'a enfoncée dans les fesses volontairement", confie de son côté Théo. L'arme l'a pénétré sur une dizaine de centimètres, précise le quotidien, selon lequel elle aurait même transpercé son caleçon.

Lors de son hospitalisation, un médecin avait diagnostiqué au jeune homme, par ailleurs blessé au niveau du visage et du crâne, "une plaie longitudinale du canal anal" et une "section du muscle sphinctérien", et lui avait prescrit 60 jours d'incapacité totale de travail (ITT).

Le parquet de Bobigny avait ouvert dimanche une information judiciaire pour "violences volontaires en réunion par personnes dépositaires de l'autorité publique" à l'encontre des quatre fonctionnaires auteurs de cette interpellation. Un policier a été mis en examen pour viol et ses trois collègues pour violences volontaires en réunion.

Source : Huffpost